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14 avril 2014

« Les lois controversées, c'est toujours mieux de les voter quand les gens sont en bikini ».

Madame, Monsieur,
Chers amis de la justice,


Cette phrase scandaleuse a été prononcée par Jean-Jacques Urvoas, député et président de la Commission des lois à l'Assemblée nationale. Il s'exprimait dans le journal Libération, le 7 avril à propos de la réforme pénale.

L'objectif est très clair : profiter des vacances pour voter en catimini la réforme pénale la plus dangereuse des quarante dernières années !

Mais cette réforme, l'Institut pour la Justice fait et fera tout pour la combattre.

Nous organisons déjà des réunions publiques dans de nombreuses villes pour expliquer la réforme Taubira, nous sollicitons les médias, nous avons déposé à l’Élysée une pétition qui a réuni plus de 300 000 signatures, nous avons créé le premier groupe d'opposants à ce texte avec des policiers, des magistrats, des victimes, des élus locaux.

Alors que cette loi devait être discutée en avril, la mobilisation de l'Institut pour la Justice a permis de faire reculer le gouvernement une première fois.


Mais aujourd'hui, notre mobilisation doit redoubler d'efforts car nous sommes particulièrement inquiets.

Vidéo-témoignage à écouter ICI, la réforme y est expliquée plus en détails.


Christiane Taubira a été reconduite à la chancellerie et semble vouloir passer en force. Alors que sa réforme prévoit déjà de supprimer les peines plancher contre les récidivistes, de permettre à tous les criminels, dans nos prisons, de sortir à la moitié de leur peine ou bien encore de libérer plusieurs milliers de détenus ; la garde des Sceaux a fait des annonces particulièrement graves il y a quelques jours.

Elle a déclaré qu'elle voulait « redonner de la cohérence » au texte grâce aux amendements des députés. Derrière cette expression se cache un projet effroyable.

Christiane Taubira veut que les peines de deux ans de prison ferme restent inexécutées et que la contrainte pénale (nouvelle fausse sanction prévue dans la loi) concerne tous les délits qui peuvent être punis de 10 ans de prison !!!

Sont punis de 5 à 10 ans de prison : les vols ultraviolents, le proxénétisme, les agressions armées en bande organisée contre des policiers ou les agressions sexuelles aggravées...

Voilà l'objectif. Éviter la prison à des criminels aux profils ultra dangereux !

La ministre de la justice (ou de ce qu'il en reste) incitait même, il y a quelques jours et sourire ironique aux lèvres, à une association de magistrats de prendre « d'assaut les députés et les sénateurs » pour aggraver encore cette loi criminelle.

Mais nous refusons de nous laisser faire.

Nous avons créé une page pour vous permettre d'interpeller directement votre député et exiger qu'il ne vote pas cette loi qui sera discutée très bientôt à l'Assemblée.

Notre seule chance aujourd'hui est de faire pression sur nos députés de toute urgence. Nous sommes leurs électeurs, ils doivent nous entendre.

Chaque voix compte, c'est pourquoi je vous demande de participer à notre grande action et d'écrire à votre député ICI. Cela ne prend que quelques instants.

 

Je compte sur vous.



Laurence Havel,
Secrétaire nationale de l'Institut pour la Justice