04 octobre 2008
Saint-François d'Assise
Nous sommes aujourd'hui le 4 Octobre
Et nous fêtons en ce jour,
Saint-François d'Assise.
Né dans une famille de riche marchand le 29 Avril 1182 à Assise (nord de l'Italie), il est baptisé sous le nom de « Giovanni » et adoptera le nom de « Francesco » à la suite d'un voyage en France.
Après les années dissipées que sont celles de sa jeunesse, Francesco se rapproche peu à peu de l'Eglise à la suite de l'un de ses rêve. En 1205, Francesco a 23 ans et alors qu'il est en train de prier devant un crucifix, il entend une voix qui lui demande de « réparer sa maison en ruine ». Prenant cet ordre au mot, Francesco vend ses biens et s'engage sur cette voix pour restaurer la vieille chapelle délabrée.
En 1206, Pierre Bernardonne (son père) est furieux de la route emprunté par son fils (notemment la vente de ses biens), il exige donc que celui-ci le « rembourse » et le convoque alors en justice civile. Francesco qui se réclame du statut de pénitant, échappe donc à la justice des laïcs et est convoqué par l'évêque. Lors de cette audition sur la place publique d'Assise au printemps1206, Francesco rend tout : l'argent qui lui reste et ses vêtement, il se retrouve nu. Il déclare alors à son père et la foule rassemblée : « Jusqu'ici je t'ai appelé père sur la terre ; désormais je peux dire : Notre Père qui êtes aux cieux, puisque c'est à Lui que j'ai confié mon trésor et donné ma foi ». L'évêque d'Assise le prend alors sous sa protection.
En 1208, en prière dans une petite chapelle, Francesco comprend enfin le message de l'Evangile : « Dans votre ceinture, ne glissez ni pièce d'or ou d'argent, ni piécette de cuivre. En chemin, n'emportez ni besace, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton » (Matthieu 10,9). Il se retire alors dans une pauvreté absolue, se consacre à la prédication, gagne son pain par le travail manuel et l'aumône. Il change son habit d'ermite pour une tunique simple. Il change sa ceinture pour une corde. Il fréquente les lépreux. Il est rejoint par ernard (Fils de Quintavalle) et par Pierre de Catane, et très vite, par d'autres. Francesco se retrouve ainsi à la tête d'une petite communauté. L'ordre des moines franciscains est né et se caractérise par l'expression de la pauvreté et la joie.
En 1210, le Pape Innocent III, qui dans un rêve a vu Francesco soutenir la Basilique Saint-Jean de Latran (à Rome), valide verbalement la première règle rédigée par Francesco régissant la fraternité naissante.
Très rapidement, l'Ordre Franciscain grossit et est même dépassé par son succès auprès des « Chercheurs de Dieu ». L'Ordre, tel que l'avait conçu Francesco, s'organise contre les voeux même de son fondateur. Si bien qu'après un voyage en Egypte et une rencontre avec le Sultant Al-Kamel (en 1219), Francesco décide de onfier la direction de l'Ordre à Pierre de Catane puis à Elie d'Assise. Il désapprouve également le goût naissant des Fanciscains pour l'étude et l'enseignement. Si bien qu'un jour, lors d'un voyage àBologne, il refuse d'entrer dans une maison conventuelle lorsqu'il apprend que celle-ci est surnommée « Maison des Frères » et qu'elle abrite une école.
En 1221, durant le Chapitre général, il couche sur le papier la règle officielle qu'il veut donner à l'ordre. Ce texte, appelé aujourd'hui « Regula Prima », est jugé trop long et trop flou pour être praticable.
En 1222, François se rend à Bologne où, à la demande de laïcs, il créera un troisième Ordre après celui des frères mineurs et des sœurs pauvres : « Le Tiers-Ordre », appelé aujourd'hui Fraternité séculière.
En 1223, Francesco se retire dans un ermitage pour reprendre la rédaction de la règle. Celle-ci sera discutée au chapitre de juin puis approuvée par la « Bulle Solet Annuere » du pape Honorius III, d'où son nom de « Regula Bullata ».
En 1224, Francesco se retire avec quelques frères au monastère de La Verna. Le 17 septembre (3 jours après la fête catholique de la Croix glorieuse), il reçoit les stigmates. Désormais, il est souvent malade, et est en proie à des crises d'angoisses. Il se réfugie dans une hutte près de l'église Saint-Damien, où il avait commencé son itinéraire spirituel et où vit la communauté des sœurs pauvres initiée par Claire d'Assise. Il y écrit son « Cantique de Frère Soleil » (ou « Cantique des Créatures »), premier texte en italien moderne), célébration de Dieu en sa création, et l'un des grands poèmes italiens.
Il meurt le 3 octobre 1226, dans la chapelle du Transito (qu'on peut voir ainsi que la chapelle du Portioncule, conservées intactes et englobées dans la basilique Sainte Marie des Anges dans le Val di Spoleto non loin de la ville haute d'Assise). Il laisse un Testament où il professe son attachement à la pauvreté évangélique et à la Règle.
François a été canonisé par l'Eglise Catholique Romaine dès 1928 par le pape Grégoire IX. Il fait partie des saints catholiques les plus populaires et sans doute celui qui est le mieux accueilli parmi les non catholiques ou non chrétiens.
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Cantique de Frère Soleil
Saint-François d’Assise
Très haut tout-puissant, bon Seigneur,
A toi sont les louanges, la gloire et l’honneur, et toute bénédiction.
À toi seul, Très-haut, ils conviennent
Et nul homme n’est digne de te mentionner.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
Spécialement, monsieur frère Soleil,
Lequel est le jour, et par lui tu nous illumines.
Et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,
De toi, Très-Haut, il porte la signification.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur Lune et les étoiles,
Dans le ciel tu les as formées, claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par frère Vent,
Et par l’air et le nuage et le ciel serein et tout temps,
Par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur Eau,
Laquelle est très utile et humble, et précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par frère feu,
Par lequel tu illumines dans la nuit,
Et il est beau et joyeux et robuste et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mère Terre,
Laquelle nous soutient et nous gouverne,
Et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
Par ceux qui pardonnent pour ton amour
Et supportent maladies et tribulations.
Heureux ceux qui les supporteront en paix,
Car par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mort corporelle,
A laquelle nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui mourront dans les péchés mortels.
Heureux ceux qu’elle trouvera dans tes très saintes volontés,
Car la seconde mort ne leur fera pas mal.
Louez et bénissez mon Seigneur,
Et rendez-lui grâce et servez-le avec grande humilité.
14:49 Publié dans Prières, Louanges et ma Foi | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
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