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06 juin 2008

Mariage annulé

De retour de courtes vacances, je voudrais parler à mon tour d'un fait qui s'est passé la semaine dernière. L'annulation du mariage d'un couple musulman par le tribunal de Lille. Beaucoup de monde s'est exprimé dessus et je ne suis pas forcément d'accord avec ce qui a été dit et fait par les uns et les autres.

En intro, je vous laisse lire les deux articles suivants : http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,3871125,00-subi... / http://www.liberation.fr/actualite/societe/330202.FR.php

Tout d'abord, je tient à rappeler qu'un mariage n'est rien de moins qu'un contrat. Un contrat pour être valide doit être l'issue d'un consentement libre et non viscié. Dans le cas contraire, celui-ci peut être cassé. C'est ce qui s'est passé dans le cas de ce couple.

Le Fiancé a souhaité épouser cette jeune femme qu'il croyait être vierge et celle-ci ne lui a pas avouer le contraire. Le mariage a donc eu lieu sur la base d'un mensonge ou consentement viscié. Par ailleurs, on peut aussi emettre des doutes sur la liberté des deux personnes dans ce choix de mariage. En conséquence, ce mariage issu d'un consentement viscié et certainement non-libre, est caduc. D'un point de vue purement juridique, ce mariage était nul et pouvait donc être annulé par un tribunal. Ce qui a été fait en toute légalité par le tribunal de Lille. Bien sûr, le mensonge en question portait sur la virginité de la demoiselle, et en cela la décision peut choquer les feministes chevronnées. Mais je rappelle que la décision juridique ne porte pas sur cette "virginité" mais sur le mensonge en lui-même. Il n'y a donc pas de quoi s'insurger.

D'ailleurs, cette jeune femme, elle, ne s'insurge pas, elle admet les faits et ne crie pas au scandale. Elle est quand même la première concernée ! Et si elle ne souhaitait pas faire appel de cette décision, nous devions en tenir compte ! Nous nous devions de l'accepter et n'avions pas le droit de faire appel à sa place. Au nom de quoi, certaines personnes se permettent-elle de s'ingérer dans la vie privée et intime des autres ?? Nous n'avons aucun droit de juger les choix intimes des autres !

D'autant plus que nous ne maîtrisons pas toutes les clefs pour nous permettre de juger. Il y a ici, une différence de cultures, de valeurs, de traditions, d'us, de coutûmes ... Nous aurions dût éviter de prendre position à la place des personnes concernées. Elles seules peuvent juger des évenements. Gardons nous de tout jugement hâtif sans en connaître les tenants et les aboutissants. Qui sait si les paroles hâtives de nos dirigeants n'ont pas fait plus de mal qu'autre chose à la situation et aux personnes concernées.

Pour ma part, je trouve que baser la possibilité d'aimer une femme sur le fait qu'elle soit vierge est rétrograde et regrettable. Si un homme dit avoir besoin que sa femme soit vierge pour l'aimer, je doute alors de la force de cet amour. Pour moi, l'amour est spontané, naturel, évident, magique ... on aime l'autre pour le tout de ce qu'il est, avec ses qualités et ses faiblesses. La belle affaire si l'autre a déjà aimé avec sa tête et avec son corps, à partir du moment où, là, maintenant, il nous aime en sincérité et en naturel avec sa tête et son corps. Mais je dis cela avec ma vision de jeune femme occidentale du XXIème siècle, élevée dans les traditions judéo-chrétienne et dans la culture française.

De plus, qui sait si finalement l'annulation de ce mariage n'est pas une chance pour ces deux personnes prises individuellement ? Car soit dit en passant, le fiancé, lui, il était puceau ? J'en doute serieusement. Alors pour moi, non seulement ce mariage était basé sur un mensonge, mais aussi sur une inégalité de droit à l'égalité entre les deux personnes et sur une possible volonté de l'homme de dominer cette femme.

Et je me demande si dans le cas où ce mariage avait été maintenu en silence, dans quelques mois, quelques années, sous un pretexte fallacieux, nous n'aurions pas eu affaire à une affaire de violence conjugale. Certains me diront que je vais loin, très loin. Je le sais, j'extrapole plus que largement, mais je me pose la question. Pour moi, si cette femme a dut mentir sur sa viginité, c'est qu'elle n'était pas libre de dire la vérité et peut-être même un peu contrainte à ce mariage, même si je la crois, elle aimait cet homme.

Alors finalement, cette annulation de mariage lui rend sa liberté de femme, liberté qu'elle avait commencé à prendre en main en choississant d'aimer quelqu'un avec sa tête et son corps en dehors du cercle familial. Et libre à cet homme de se choisir une femme vierge et soumise.

Quant au fait que cette annulation puisse créer ou faire émerger un conflit familial à cette jeune femme, c'est une possiblité. Mais je crois que quand l'on ment, on est déjà dans le conflit, et le faire éclater pour le régler n'est pas un mal. Ou plutôt, c'est un mal pour un bien. Et c'est à elle de régler ce possible conflit avec sa famille, pas à nous. C'est à cette jeune femme de choisir SA vie et de prendre SA liberté, en accord avec SES valeurs à elle, SES traditions à elle ... Ce n'est pas à nous de lui dire ce qu'elle doit faire, pas à nous de lui dire où est SA liberté. Elle seule peux choisir SA vie et mettre SA définition de la liberté sur SA liberté ...

Abstenons nous de juger cette décision juridique, de juger cette femme et même cet homme, ils sont maîtres de de leur destin et de leurs choix de vie (d'autant plus que c'est leur vie privée).

18:53 Publié dans Actus | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | |

Commentaires

Sans remettre en cause ton point de vue, je voudrais juste signaler une erreur apparente, lorsque l'on qualifie le mariage de "contrat", d'autant plus de contrat qui ne regarderait que les époux.
En effet, nous ne sommes pas en présence d'un acte sous seing privé entre 2 personnes, mais d'un acte public (comme le montre la procédure de "publications des bans"), et qui fait l'objet d'une reconnaissance particulière par la société.
Je cite Wikipedia : "Le mariage est un acte juridique solennel par lequel un homme et une femme s'unissent et dont les effets sont fixés par la loi. Le mariage est aussi une institution et nom pas un simple contrat car les époux ne peuvent aménager librement ses effets et ne peuvent le résilier à leur guise."
Que l'on remette en question cette institution, je peux le comprendre (cf. droit des homosexuels à se marier), mais faire comme si il s'agissait d'un contrat comme les autres, c'est une erreur fondamentale.
Enfin, je suis persuadé que pour la femme en question, l'annulation était profitable. Mais se pose la question de la jurisprudence. Comme par exemple pour l'euthanasie. Tant que le législateur n'a pas décidé de changer la loi, il me semble peu opportun d'ouvrir la porte à des dérives de ce style, qui font peu de cas des attaques répétées contre la liberté individuelle des femmes, aujourd'hui encore.

Écrit par : El Desdichado | 06 juin 2008

coucou

déja ou est la liberté de la femme, t'ouble les femmes qui sont vierges d'un c^t" et pas de l'autre car pas d'hymen au fesse, je pense qu'il faut arrété, de toute façon je conseil a toute les musulmanes de prend leur pied comme ça elle ne seront pas marié d'office a une horreur vivante.
Comment être comme ça, qu'est ce que cela peut faire que sa femme ai pris le pied avant le mariage, c'était même pour savoir si lui donnerait la même chose.
Et lui sur sa bite il y des inscription n'as pas servie, non car il l'a mis peut être dans tous plein de trou et pourquoi pas des travelos au bois de boulogne, la veille de son mariage, comment savoir!!! si un homme est vierge!!!!
NON je susi contre ce genbre d'integrisme en fance, qu'il aille le faire ailleur, en iran mais pas chez nous.

merci

Écrit par : thecrivain | 07 juin 2008

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