06 novembre 2009
Temps modernes ? (Séquence 2/2)
Suite et fin ...
Michel va aller jouer dans la forêt avec ses cousins après la classe :
en 1969 : Il montre son couteau à Jean avec lequel il pense se fabriquer un lance-pierre. Le directeur voit son couteau et lui demande où il l'a acheté pour aller s'en acheter un pareil.
en 2009 : On appelle la gendarmerie, on emmène Michel en préventive, l'école ferme, TF1 présente le cas aux informations en direct depuis la porte de l'école ...
Franck et Marc se disputent :
en 1969 : Ils se flanquent quelques coups de poing après la classe. Les autres les encouragent, Marc gagne. Ils se serrent la main et ils sont copains pour toute la vie.
en 2009 : Les parents portent plainte les uns contre les autres, le directeur est accusé d'incomptétences et l'école ferme. TF1 proclame la violence scolaire, France Soir en fait sa première page et écrit 5 colonnes sur l'affaire.
Eric casse le pare brise d'une voiture du quartier en jouant au foot :
en 1969 : Son père sort le ceinturon et lui fait comprendre la vie. Eric fera plus attention la prochaine fois, grandit normalement, fait des études, va à la fac et devient un excellent homme d'affaire.
en 2009 : La police arrête le père d'Eric pour maltraitance sur un mineur. Eric rejoint une bande de délinquants. Le psy arrive à convaincre sa sœur que son père abusait d'elle et le fait mettre en prison pour viol sur mineur.
Arrive le 24 octobre :
en 1969 : Il ne se passe rien enfin presque vous allez voir tante Micheline pour ses 76 ans.
en 2009 : C'est le jour du changement d'horaire : les gens souffrent d'insomnie et de dépression.
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Commentaires
" Son père sort le ceinturon "... Va expliquer ça à ceux qui ont eu un père violent "pour expliquer la vie" et qui sont traumatisés encore 45 ans après, ou à leurs femmes qui subissent les violences conjugales... Moyennement sûre qu'ils et elles apprécient ton billet.
Écrit par : charlotte | 22 novembre 2009
Je comprend la teneur de ton propos Charlotte (Charlotte H ?) et d'un certain côté, je suis d'accord, mais il ne faut pas tout mettre au même niveau.
Je n'évoque pas ici les claques et les taloches à répétition ou un ceinturon à tout bout de chant, mais j'évoque ici une action punitive face à une grosse bétise ...
La teneur de mon propos n'est pas de juger ceci ou celà, mais de pointer des différences entre deux époques ... et d'amener les lecteur à y réfléchir.
je ne cherche pas non plus à justifier quoi que ce soit. Il est INDENIABLE que la violence sur les enfants ou la violence faîte au sein d'un couple (même si cette violence touche majoritairement les femmes il existe aussi des hommes battus malheureusement) est INTOLERABLE ...
Sachons garder une certaine distance face aux évenements et face à la réalté, prenons un peu de recul et ne jugeons pas trop vite.
N'oublions pas non-plus de bien faire la différence entre le fait d'élever et de punir son enfant avec justice et raison (devoir/droit qui doit être défendu) et la véritable violence familiale qui elle, doit être combattue ...
Écrit par : Pauline | 23 novembre 2009
Punir avec justice et raison, certes, Pauline, mais même une claque ou une fessée (ou pire encore un coup de ceinturon) sont extrêmement traumatisants pour un enfant. Aucune excuse ou justification à lever la main sur un enfant, il faut que les parents apprennent à éduquer sans aucune violence. Les claques ou fessées sont une banalisation de la violence, et la faire entrer dans le quotidien des familles est tout sauf sain.
Pour approfondir, lis Alice Miller.
Écrit par : charlotte H | 26 novembre 2009
Je veut bien entendre ton propos mais je n'y adhère que pour partie.
Je te le concède, je m'oppose fermement aux claques, aux giffles et aux coup de ceinturons qui atteignent la dignité de l'enfant mais je comprend l'usage des fessées et revendique la possibilité d'y avoir recours.
Pour moi, "punir avec justice et raison" ne signifie pas ne pas mettre de fessées mais cela signifie :
- expliquer à l'enfant ce qui est interdit et pourquoi cela est interdit (avant d'infliger une punition),
- mettre en garde l'enfant des conséquences s'il désobeït (1. il risque de se blesser, de se faire mal ... 2. il sera punit parce qu'il aura désobéït)
- et si magré tout, l'enfant n'obeït pas à ses parents (et n'oublions pas de rappeler qu'un enfant n'est pas le "chef" et DOIT obéïr à ses parents en toutes circonstances) alors la sanction promise tombe.
Et si ce type de sanction ne doit pas être une rêgle courante (car là, je te l'accorde, cela serait tomber dans cette "violence familiale" que je répprouve) il doit pourtant pouvoir être utilisé avec parcimonie dans des cas qui restent exceptionels.
A titre personnel, je préfèrerai bien-sûr ne jamais fesser mes (futurs) enfants, mais si par exemple, l'un d'eux devait manquer de respect en public à un adulte, désolée, mais il est de mon devoir de parent de le "corriger" sur le chant pour que celui-ci ne recommence jamais. Il en va de notre respectabilité de parents à tous de faire respecter quelques règles de vie en société. Et si cela "marque" l'esprit de "l'enfant-futur adulte" alors "tant mieux", celui-ci se souviendra que cela ne se fait pas et respectera les personnes en retour.
Etant enfant, je n'était pas particulièrement "mauvaise", mais moi aussi j'ai fait de très grosses bétises. Et je peut te dire que les quelques fessées que j'ai reçues, je ne les avait pas volées, je les avait méritées et je peut aussi te dire qu'elles m'ont bien servies pour ma construction personnelle. Ces quelques fessées m'ont données un cadre, des limites, des règles de vies en société, elles m'ont apprises que même si parfois je voudrait faire certaines choses, tout n'est pas possible, pour le bien de tous ...
La fessée dans le fond, est comme tout, elle n'a d'utilité et de valeur que si elle est utilisée avec mesure et modération.
Et comme tu le sais, je ne suis pas devenue une affreuse criminelle, loin de là ...
Écrit par : Pauline | 27 novembre 2009
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