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11 octobre 2008

Le trip à 317.500 euros

Le trip entre copains de la finance qui choque les Etats Unis. « Quand tout allait bien c’était déjà comme ça, personne ne s’en plaignait (les enviaient peut-être même ?) »

Un petit séjour relaxant de 317.500 euros pour oublier la crise financière pendant quelques jours. C'est l'excellente idée qu'ont eue plusieurs dirigeants de la compagnie d'assurance American International Group (AIG).

MB_Exterior.jpgFin septembre, ces dirigeants se sont en effet offerts une retraite dans un très chic lieu de villégiature de Californie, le St Regis de Monarch Beach, genre Santa Barbara, avec des chambres à plus de 1.000 dollars la nuit.

Problème, ce sympathique moment de détente s'est tenu moins d'une semaine après que le gouvernement américain ait sauvé la société AIG en lui accordant un prêt de 85 milliards d'euros en échange de 79,9 % des parts de la société.

Et cela n'a pas vraiment amusé les hommes politiques américains qui ont mis leur nez dans cette histoire en étudiant les comptes de l'entreprise. Même si la retraite ne concerne pas les traders de la division des produits financiers d'AIG et qui ont failli couler leur compagnie avec des placements à hauts risques, le tarif est particulièrement salé.14_Golfhouse.jpg

Deux cent mille dollars pour les chambres, plus de 150.000 dollars pour les repas, et, last but not least, «23.000 dollars de soins de remise en forme», selon le démocrate Henry Waxman, auditionné par la Chambre des représentants.

La Maison-Blanche condamne Le golf, les buffets et les réceptions au salon comprises ... tout cela fait désordre : « Les Américains, dans leur majorité, sont en train de souffrir économiquement. Ils perdent leur emploi, leur maison et leur mutuelle. Et moins d'une semaine après le sauvetage d'AIG par les contribuables, des cadres de l'entreprise peuvent être retrouvés en train de dîner et de jouer au golf dans l'une des retraites privées les plus luxueuses newview.jpgdu pays », critique Waxman. Ce mercredi, La Maison-Blanche a pour sa part parlé d'attitude « scandaleuse ».

Depuis le début de la semaine, un panel de parlementaires étudient les causes du renflouement d'AIG. Et les premières conclusions sont très sévères pour les anciens responsables d'AIG, qui se rejettent actuellement la faute. L'étendue des dégâts de la crise des subprimes aurait été masquée par certains ces derniers mois.

« Fédérer tout le monde »

Cela n'empêche pas Martin Sullivan, l'ancien patron d'AIG, de la ramener. « Si j'avais vu des factures comme celles-là, je peux vous assurer qu'en tant que PDG, j'aurais posé des questions », a-t-il affirmé. Une sortie très pathétique ... sauf que Martin Sullivan a quitté sa compagnie en juin 2008, en emportant avec lui 19 millions de dollars en guise d'indemnité de départ.

Le directeur du service des assurances de l'Etat de New York, Eric Dinallo, est néanmoins venu au secours des dirigeants d'AIG. Pour lui, la retraite pouvait aider à éviter une fuite des talents de la compagnie : « La direction a peut-être pensé qu'elle devait fédérer tout le monde pour préserver la productivité ».

AIG se défend en jurant que cette conférence avait été fixée en 2007 et concernait davantage des hommes d'affaires invités que des cadres de l'entreprise.

St Regis de Monarch Beach (lien)

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