30 novembre 2009
Mortecouille et Tudieu !
Mortecouille et Tudieu !
Le vocabulaire médiéval
Vous avez sûrement déjà vu de nombreuses fois « Les visiteurs », avec Jean Reno et Christian Clavier et parfois, je suis sûre que vous vous demandiez ce qu'ils voulaient dire avec leurs mots bizarres ?
Et que même vous trouviez cela rigolo de les entendre parler ainsi ...
Voici enfin, ici pour vous, une liste (non-exhaustive) du vocabulaire de ce temps-là ! Ceci n’est qu’un aperçu de la richesse du langage médiéval. faîtes-vous plaisir et amusez-vous à enrichir votre vocabulaire !
Et puis, jurer en vieux françois, je sais pas moi, mais c'est la classe ... Morbleu ! Fichtre ! Canaille ! Femme de petite vertue ! Va-nu-pieds !
Les gens :
Géniture = descendance
Besson = jumeau
Bachelette = jeune fille
Fillot(e) = fils, fille
Damoiselle = jeune fille noble non mariée
Damelot = jeune homme de noble origine
Escuyer = bon à tout faire
Attrapoire / Arroi = équipage
Pucelle / Jouvencelle = fille vierge des campagnes
Donzelle = idem (langage plus familier)
Bon gaultier = joyeux luron
Jouvenceau = jeune homme (péjoratif)
Jurons et insultes :
Paillarde = fille rustre
Ribaude = fille de bas étage
Gueux / Gueuse = pov' type / pov' fille
Devergoigneuse = sans gêne / dévergondée
Satanique / Sorceresse = sorcière
Maroufle = maraud
Coquebert = nigaud
Boursemolle = impuissant
Sac à vin = saoulard
Houlier = débauché, pillard
Fol dingo = fou
Foutrebleu / Couard = peureux, lâche
Bric, fripon, coquin
Chiabrena = chiure de merde
Menuaille = populace, canaille
Merdaille = gens méprisables
Ca puire : ça pue
Baronnet(te) : noble de pacotille
Le combat :
Abrayer = broyer
Faer = ensorceler
Rapiner = voler
Arder = brûler
Bataculer : basculer
Bouter : pousser, jeter
Choir : tomber
Ost : armée du roi
Arbalestrie : arbalète
Bastaille : bataille
Guerroyer: combattre
Estriller : étriper
Mortir : tuer
Occire: mettre à mort
Pourfendre: traverser de sa lame
Mânes : âmes des morts
Mortaille : la mort, massacre
Aller à la mortaille: se jeter dans la bataille
Testuit a moi : tous sur mo i! (...maso?)
Embastonné : vétu pour la guerre et en armes
Le manger et le boire :
Mangeailler : manger
Bonne pitance : bon repas
Brouet : soupe de légumes
Poularde : poule
Gourdasse : gourde
Vinasse = vin de piètre qualité
Vinasse gouleyante : bon vin
Ripailler : manger copieusement
Toster : griller
Souplette = soupe
Francherepue = repas rassasiant
Le Temps :
Sans respit : sur-le-champ
Par matin : très tôt
Par tans : sous peu
Tot a tire : d’affilée
A l’anjorner : à l'aube
Le jour d’hui : ce jour
Et tôt : bientôt
Nuitée : la nuit
Prestement : rapidement
Vêpres : soir
Brune = tombée du jour
Cependant = pendant que
Jouvence = jeunesse
Prestement = rapidement
Le langage :
Fatrouiller : bavarder à tort et à travers
Estriller = étriper
Mander : demander
Bailler : dire, ordonner
Vergogner : faire honte
Conchier : outrager
Jactance : débit de paroles
Balivernes : mensonges
Se degengler : se moquer
Enquerrer = chercher à savoir
Odir = entendre
L'Amour :
Baron : mari
Encombre : rencontre
Gentille : charmante
Janceresse : menteuse
Paltonière : prostitué
Pesance : chagrin
Piperie : tromperie
Pis : poitrine (!)
Piteux : attendrissant
Record : souvenir
Ruffian : homme débauché
Rustaud : homme peu délicat
Semondre : inviter
Subverti : bouleversé
Tristeur : tristesse
Déconfier = trahir
Lober = tromper
Joiler = accueillir
Epousailler = épouser
Le vêtement :
Affublement : vêtement
Braies : pantalon
Cotte : tunique, chemise
Défroques : mauvais vêtements
Mantel : manteau
Pentacol = pendentif
Tabar / tabard ou tabert = manteau / toge que les gentilhommes passaient par-dessus l'armure
Gambison / gambeson = veste matelassée qui amortit et réparti les coups portés par l'adversaire, se porte sous la côte de maille
Avallon = Chemise de femme avec avant-bras très évasés depuis le coude
Guimpe = Capuche protégeant la tête, le cou et les épaules
Froc = Guimpe à manches qui descend jusqu'aux chevilles
Autres mots :
Apothicaire : médecin, pharmacien
Convoier = faire route
Esponger = éponger
Mesttre = mettre
Peinturer = peindre
Piétonner = marcher
Puire = puer
Quérir = chercher
Rechaudir = réchauffer
Trouiller = avoir peur
Ajour = ouverture
Aquiescement = autorisaüon
Balivernes = mensonges
Batelage = boniments
Biclarel = Loup-garou
Bonne flambée = bon feu
Buissonade = petit bois
Castel = château
Charmogne = sortilège
Charmement = enchantement
Chefs = tête
Couche = lit
Courtines = mur d'enceintes
Criements = cris
Devinance = divination
Froidure = froid
Gargamels = gorges
Gent(e) = joli(e)
Giguedouille = danse, gigotement
Guignon = malchance
Lacrimable = déplorable
Membru = mains vigoureuses
Moult = beaucoup
Olifant = cor
Oyant = entendant (ouïr)
Prévôt = collecteur d'impôts
Sotie = pièce de théâtre
Suivance = suite
Tristeusement = tristement
Violentement = violemment
Expressions typiques :
Or i allons : allons-y Oyez...: Ecoutez
Peste soit de ... : que ... soit maudit
Bien vaigniez : soyez les bienvenus
Je te créant : je te donne ma parole
Repris a forfet : pris sur le fait
Autant ce vaut : c’est tout comme
Ralons joer : retournons jouer
Avoir cuer de lievre : être lâche
Aller à la brune : sortir pendant la nuit
Derechef : immédiatement, à nouveau
De part chez nous: ici, à l'accoutumée
Que trépasse si je faiblis ! : je lutterai à mort
N’en pouvoir ni ho ni jo : ne rien pouvoir y faire
Mortecouille ! : pour une mauvaise surprise
Tudieu !: idem
Quelques phrases :
Avant d'attaquer, je vérifie mon allumelle (ma lame) et mon boujon (bois de la flèche),et porte mon espiée (lance) puis je monte mon destrier (cheval de guerre). Je n'aime pas trop ferreor (me battre) et ma flamberge (épée) est souvent dans son feurre (fourreau). Accraser (écraser), arrifler (incendier), attrapoire (piéger) ne m'intéresse guère. Je déteste la chétivaison (captivité). Je préfère contrester (résister) avec les mots. Je fuis les étrives (querelles) et les gauchis (esquive) souvent. Je ne mortis (met à mort) que si j'y suis osbligée.
J'attends les achoisons (occasions) pour acointer (aider) plutôt. Je dépense mon or pour des affublements (vêtements) ou des affûtieau (objet de parure sans valeur).
J'ai quelques argus (projets). Je cherche surtout à assouager (calmer). Je babillarde (parle) beaucoup mais ignore les haguenauds (niais). Je méprise les boulgre (hérétique), remet en place les bric (fripon, coquin). Je divulge la cognoissance (connaissance). Je compagne (accompagner) les desbutants. Je conjouis (accueille) et méprise la coquardie (sottise). Je déteste les coquefredouilles (jurons) et les cordilles (intrigues). Quand à ceux qui dérobent (viole) je les hais. Je ne pratique pas la devinance (divination). J'entonne (boire) facilement. Les faloudeurs (prétentieux) m'exaspèrent. J'adore la gab (plaisanterie) Les houliers (débauchés) je les houspille (fait des reproches). Je me mesfie des losengers (flatteurs) et des maucréatures (mauvaises créatures).
Je suis mire (medecin) avant tout mais il m'arrive de me mômer (déguiser)
"Mordiable", "morbleu", ne le morguez pas (prendre de haut).
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18 novembre 2009
Commander une Pizza en 2015
Commander une Pizza en 2015
Standardiste : "Avenue Pizza, bonjour."
Client : "Bonjour, je souhaite passer une commande."
Standardiste : "Puis-je avoir votre NIDN, monsieur ?"
Client : "Mon numéro d'identification nationale (National ID Number), voila, c'est le 6102049998-45-54610."
Standardiste : "Merci Mr. Stephen Sheehan. Donc, votre adresse est bien le 1742 Meadowland Drive, et votre numéro de téléphone le 494-2366. Votre numéro de téléphone professionnel chez Lincoln Insurance est le 745-2302 et votre numéro de téléphone mobile le 266-2566. De quel numéro nous appelez-vous ?"
Client : "Euh ? Je suis à la maison. D'où sortez-vous toutes ces informations ?"
Standardiste : "Nous sommes branchés sur le système monsieur."
Client : (Soupir) "Ah bon ! Je voudrais bien deux de vos grandes pizzas spéciales à la viande ..."
Standardiste : "Je ne pense pas que ce soit une bonne idée monsieur."
Client : "Comment ça ?"
Standardiste : "Selon votre dossier médical, vous souffrez d'hypertension et vous avez un niveau de cholestérol très élevé. Votre assurance maladie vous interdit d'ailleurs un choix aussi dangereux pour votre santé."
Client : "Aïe ! Qu'est-ce que vous me proposez alors ?"
Standardiste : "Vous pouvez essayer notre Pizza allégée au yaourt de soja. Je suis sûre que vous l'adorerez."
Client : "Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais aimer cette pizza ?"
Standardiste : "Vous avez consulté les 'Recettes gourmandes au soja' à votre bibliothèque locale la semaine dernière monsieur. D'où ma suggestion."
Client : "Bon d'accord. Donnez-m'en deux, format familial. Je vous dois ?"
Standardiste : "Ca devrait faire l'affaire pour vous, votre épouse et vos quatre enfants monsieur. Vous nous devez 49,99 $."
Client : "Je vous donne mon numéro de carte de crédit."
Standardiste : "Je suis désolée monsieur, mais je crains que vous ne soyez obligé de payer en liquide. Votre solde de carte de crédit dépasse la limite."
Client : "J'irai chercher du liquide au distributeur avant que le Livreur n'arrive."
Standardiste : "Ca ne marchera pas non plus monsieur. Votre compte en banque est à découvert."
Client : "Ce n'est pas vos oignons. Contentez-vous de m'envoyer les pizzas. J'aurai le liquide. Combien de temps ça va prendre ?"
Standardiste : "Nous avons un peu de retard monsieur. Elles seront chez vous dans environ 45 minutes. Si vous êtes pressé, vous pouvez venir les chercher après être avoir retiré du liquide, mais transporter des pizzas en moto est pour le moins acrobatique."
Client : "Comment diable pouvez-vous savoir que j'ai une moto ?"
Standardiste : "Je vois ici que vous n'avez pas honoré les échéances de votre voiture et qu'elle a été saisie. Mais votre Harley est payée, donc j'ai simplement présumé que vous l'utiliseriez."
Client : "@#%/$@&?#!"
Standardiste : "Je vous conseille de rester poli monsieur. Vous avez déjà été condamné en juillet 2006 pour outrage à agent."
Client : (Sans voix)
Standardiste : "Autre chose monsieur ?"
Client : "Non, rien. Ah si, n'oubliez pas les deux litres de Coca gratuit avec les pizzas, conformément à votre pub."
Standardiste : "Je suis désolée monsieur, mais une clause d'exclusion de notre publicité nous interdit de proposer des sodas gratuits à des diabétiques."
Client : "Et mes gosses ne sont pas diabétiques ! "
Standardiste : "Je suis désolée monsieur, mais une note ministérielle nous interdit de proposer plus d’un litre de Coca à 2 enfants de moins de 12 ans … "
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17 novembre 2009
Et si nous osions ?
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16 novembre 2009
Une vieille dame se présente un matin
Une vieille dame se présente un matin
Une vieille dame se présente un matin à la Banque du Canada avec un gros sac d'argent. La vieille dame insiste pour parler au président de la banque afin d'ouvrir un compte d'épargne parce que, dit-elle, elle a beaucoup d'argent. Après bien des discussions (le client ayant toujours raison), un employé l'amène au bureau du président.
Le président de la banque demande combien elle aimerait déposer, elle lui répond : 165,000$, tout en déposant son sac d'argent sur le bureau du président. Curieux, le président lui demanda comment elle avait réussi à économiser autant d'argent. La vieille dame lui répondit qu'elle faisait des paris.
Le président étant surpris lui demande :
- Quel genre de paris ?
La vieille dame lui répondit :
- Dans le genre, je vous parie 25,000 $ que vos testicules sont carrés".
Le président se mit à rire tout en lui faisant remarquer que ce genre de paris était impossible à gagner. Alors, la vieille dame de répliquer :
- Aimeriez-vous relever ce pari ?
- Certainement ! Je vous parie 25,000$ que mes testicules ne sont pas carrés.
La vieille dame lui dit donc :
- C'est d'accord. Mais étant donné l'importance de la somme impliquée, je vais revenir demain à 10h00 avec mon avocat comme témoin, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
- Aucun problème, lui répondit le président tout confiant.
Ce soir-la, le président devient très nerveux au sujet du pari et passa un long moment devant son miroir à examiner ses testicules, les retournant de tout bord, de tout côté, encore et encore afin de s'assurer à 100 % que ses testicules ne pouvaient être considérés comme carrées et être sûr, sans équivoque, de gagner ce pari.
Le lendemain matin à 10 h 00 précises, la vieille dame se présenta avec son avocat au bureau du président de la banque. Elle présenta son avocat au président et confirma le pari de 25 000 $ faite la veille concernant le fait que les testicules du président étaient carrés. Le président confirma que ce pari était conforme aux engagements pris la veille.
La vieille dame lui demanda donc de laisser tomber son pantalon pour qu'elle et son avocat puissent tout voir, ce que le président fit avec complaisance. La vieille dame s'approcha pour voir de plus près et lui demanda si elle pouvait les toucher. Certainement, lui dit le président, étant donné le montant d'argent impliqué, vous devez vous en assurer à 100 %.
Le président s'aperçut alors que l'avocat se frappait la tête sur le mur ... Il demanda à la vieille dame pourquoi il agissait de la sorte.
Elle répondit que c'était probablement dû au fait qu'elle avait parié avec lui 100 000 $ qu'aux alentours de 10 h 00, elle tiendrait dans ses mains les testicules du président de la Banque du Canada.
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15 novembre 2009
Lâcher prise pour apprendre à être heureux
Lâcher prise... pour apprendre à être heureux
Rosette Polletti
Lâcher prise, c’est renoncer à tout contrôler, c’est vouloir le bien de l’autre ; c’est renoncer à vouloir prouver quoi que ce soit ; c’est accepter que l’autre est l’autre et que moi-même, je suis qui je suis et non pas qui j’avais rêvé d’être.
Lâcher prise, c’est faire confiance, c’est signer un chèque en blanc sur l’avenir, sur cette vie et sur ce qui lui fait suite.
Lâcher prise, c’est aussi cesser de faire le procès de la vie qui ne nous donne pas tout ce que nous attendions d'elle.
En fait, lâcher prise, c’est commencer à être vraiment heureux, car le bonheur, c’est comme un sillage, il suit fidèlement celui qui ne le poursuit pas. Si l’on s’arrête pour le contempler, pour le saisir, il s’évanouit aussitôt.
A partir du moment où l’on peut lâcher prise, où l’on ne désire plus être heureux à tout prix, on découvre que le bonheur, c’est cette capacité de garder les mains ouvertes plutôt qu’agrippées sur ce que nous croyons nous être indispensable.
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14 novembre 2009
Ces espèces qui nous menacent 3/3
Dernier épisode sur quelques un de ces animaux et ces plantes qui, bien que nous les pensions inoffensifs, cachent bien leur jeu et s'avèrent être réellement nuisibles à notre environnement et donc à nous-mêmes.
Nota : article réalisé grace à des informations trouvées sur internet ...
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La tortue de Floride
C'est l'histoire d'une mode qui a encore aujourd'hui de sérieuses répercussions sur l'écosystème français. Dans les années 70, la tortue de Floride a été importée massivement en Europe pour être vendue comme animal de compagnie. Des milliers de foyers ont acheté cette tortue, pas plus grosse qu'une pièce d'un euro, sans savoir que l'animal allait mesurer jusqu'à 30 cm, peser 3 kg et vivre jusqu'à 60 ans ! Résultat : des milliers de tortues de Floride ont été relâchées dans les étangs et cours d'eaux. Les conséquences furent désastreuses pour la cistude, notre tortue nationale. Beaucoup plus agressive et carnivore, sa cousine américaine a rapidement détruit la faune et concurrencé la niche écologie de la cistude. En France, la tortue de Floride est interdite à la vente depuis 1997.
La perche soleil
La perche soleil vit dans les rivières de plaine aux eaux calmes, mais aussi dans les eaux stagnantes des étangs. Malgré son apparence inoffensive, ce beau poisson aux écailles multicolores est une véritable menace pour l'écosystème. Aujourd'hui classée comme nuisible, l'animal a été introduit en Europe en 1886 comme poisson d'agrément pour les aquariums. Certains spécimens ont par la suite été relâchés dans les rivières provoquant de sérieux ravages sur la faune locale. Redoutable prédateur, la perche soleil est en effet extrêmement vorace et se régale de larves d’insectes et de têtards, détruisant la diversité naturelle des étangs et cours d'eaux. Elle consomme également les œufs et alevins d'autres poissons, mettant en péril le renouvellement des espèces. En France, son éradication est recommandée.
La jussie
L'habit ne fait pas le moine et la jussie est là pour en témoigner. Cette très jolie fleur jaune est en fait un véritable poison pour l'écosystème des mares françaises. Originaire d'Amérique du Sud et importée en France au 19ème siècle pour décorer des bassins d’agréments et des aquariums, la jussie absorbe l’oxygène de l’eau quand elle s’installe dans une mare et empêche les rayons du soleil de traverser son épais tapis, faisant fuir ou mourir les animaux et les plantes qui y vivent. Considérée comme une plante envahissante, la jussie est particulièrement résistante et il est très difficile de s'en débarrasser. Ses racines peuvent s'enfoncer jusqu'à 3 m dans le sol, elle survit très bien au gel et elle ne fait pas partie du menu des animaux herbivores. En France, sa vente est interdite depuis 2007.
11:00 Publié dans Blog & Lyonnaiseries | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
13 novembre 2009
Qu’est-ce que Tu viens m’emmerder avec Ton Identité Nationale ?
Il y a quelques jours, un peu par hasard, suite à un courriel que j'ai reçu, j'ai découvert le blog d'un certain Philippe Sage. Assez intéressant et surtout plutôt varié dans les thèmes abordés, j'ai découvert dans ce blog un article très bien lancé et diffusé il y a une quinzaine de jours. Et souvenez-vous, à la mi-octobre notre "cher" ministre lançait le débat fumeux sur l'identité nationale ...
Je vous propose donc la lecture de cet article rédigé par Philippe Sage sur son blog ...
N'hésitez pas à allez découvrir les autres articles ...
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Avant d’être français, de chair et de sang, je suis. Fait et refait. Et cette chair, et ce sang, n’appartiennent à aucune patrie, n’obéissent à aucun drapeau, ils sont miens, pour toujours, à jamais. Ils sont ma seule et unique propriété, et je revendique le droit d’en user comme bon me semble.
Mon identité, c’est mon sang, c’est ma chair, et tu ne peux rien y changer. Tu ne peux rien y faire.
Avant d’être français, je suis fils, frère, cousin et oncle de. Avant d’être français, je suis aimant, amant, compagnon de. Et fier de l’être.
C’est ainsi que je suis, c’est ainsi que je vis, et tu ne peux rien y changer. Tu ne peux rien y faire.
Je ne suis ni le fils d’un drapeau, pas plus que je le suis d’une nation ou d’un hymne. Je ne suis pas rejeton de Charlemagne ou de Napoléon, mais de Verlaine et de Rimbaud. Je préfère me nourrir de Villon ou de La Boétie, que de Besson ou de Sarkozy.
Et si je dois mourir que ce soit sous la plume d’un Hugo plutôt que sous celle d’un Guaino !
Je ne suis pas et ne serais jamais le posthume héros de vos guerres et de vos carnages, ce temps-là est révolu, et d’ailleurs, si, comme je l’entends, vous avez tant l’amour de votre patrie, alors crénom de Dieu, montrez l’exemple, pour une fois ! En Afghanistan, donnez votre sang ! En Somalie, donnez votre vie ! Plutôt que de sacrifier, toujours, celui et celle des autres ! Donnez-lui vos propres fils, plutôt que les nôtres ! A nous l'Epad, à vous le front ! Allons quoi ! Vous l’aimez donc ou pas, votre patrie ? Eh bien, dans ce cas, vous dis-je, montrez l’exemple ! Que ce ne soit pas, toujours et encore, aux pauvres et autres miséreux d’engraisser votre République par la chair et le sang !
Puisqu’elle ne sera jamais, votre République, celle de l’égalité des chances – ô la belle foutaise ! La terrible enculerie ! – osons celle, moins chimérique, de l’égalité des risques ! Partageons-les au nom de la patrie et de l’amour de la nation ! Au nom du “vivre ensemble” !
Mais n’oubliez jamais que dans “vivre ensemble” il y a, avant tout : vivre !
Je vis et suis fait de chair et de sang, ensuite de quoi, peut-être, oui, je suis français. Je n’ai pas honte de l’être, mais je n’en suis pas fier non plus ! Pourquoi, et pour quoi faire, serais-je fier d’être français ? Je pourrais, pourquoi pas, être fier d’avoir accompli ceci ou cela, oui, même ce peu-là, mais être fier d’être français. Franchement, entre nous, n’est-ce pas un tantinet incongru ? Psychanalytiquement préoccupant ? Oh bien sûr, je l’avoue, j’eus comme une érection vaguement patriotique quand, et pour la première fois, l’équipe de France, celle de football, remportait en 1984, son premier titre ! Mais quand l’autre équipe, celle de Sarkozy, refile des rafales aux brésiliens, ma foi, dois-je, la queue basse, faire acte de contrition tant, oui, je le confesse, je ne sens, là, aucunement vibrer une quelconque fibre nationale ?
Et si tu évoques ou me parles de République, je t’énumère, derechef, les noms de celles et ceux qui sont morts pour elle. Encore une fois, ce ne sont pas tes fils. Et pourtant, tu oses, toi, nous demander, à nous, ce que c’est d’être français et la fierté de l’être ? Toi qui refuses toujours, obstinément, de payer dignement ceux, sénégalais, kabyles ou marocains, qui se sont battus pour la France, notre pays ?
Non, je ne suis pas fier d’être français, je suis né français. Mais si d’aventure - et j’en suis fort marri - je devais en avoir honte, c’est à toi que je le devrais. Toi qui récite Pétain. Qui Lepénise nos fils et nos compagnes. Qui insulte et maltraite la Terre qui m’a vu naître. Cette Terre que j’aime, malgré tout, malgré toi.
Et si tu me parles de Moulin ou de ses ancêtres, je te répondrais, Joffrin, qu’ils ne sont pas morts pour la France, ou pour une je-ne-sais-quelle identité nationale, non, ils sont morts pour la liberté !
Et la liberté, par définition, n’a pas de nation, de patrie ou de drapeau ! La liberté, c’est un chant. Un hymne, sa prison.
Avant d’être français, je suis libre. Libre de choisir mes liens, mes contraintes et mon fardeau. Libre, entends-tu ? Je suis libre et de l’être, je ris. Je suis librairie. Camus, Villon, La Boétie.
Et si tu me dis que cette liberté, je la dois, entre autres, à Moulin, ses ancêtres, j’en conviens. Mais puisqu’ils sont morts moins pour l’idée d’une nation que pour sauver la liberté, qu’est-ce que tu viens m’emmerder avec ta prison d'identité nationale ?
Ce n’est pas la nation qui fait l’identité, ni nos identités qui font une nation. Et nous ne sommes pas plus français que nous n’étions, hier, tous des américains ou des juifs allemands. Nous sommes, identitairement, au delà les nations. Et fiers de l’être.
Avant d’être d’une nation, je suis un être humain.
Or donc, voilà LA question, la seule qui vaille : Qu’est-ce que c’est, être humain, aujourd’hui ?
Article rédigé par Philippe Sage sur son blog ...
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12 novembre 2009
Ces espèces qui nous menacent 2/3
2 ème épisode sur quelques un de ces animaux et ces plantes qui, bien que nous les pensions inoffensifs, cachent bien leur jeu et s'avèrent être réellement nuisibles à notre environnement et donc à nous-mêmes.
Nota : article réalisé grace à des informations trouvées sur internet ...
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L'écrevisse de Louisiane
Colonisatrice des cours d'eau et des étangs, l'écrevisse de Louisiane est un monstre : elle peut mesurer jusqu'à 20 cm, creuser des galeries de 2 m grâce à ses immenses pinces et son taux de reproduction dépasse les 700 œufs par an ! Importée d'Amérique il y a plus d'un siècle, elle a été ramenée en France dans les années 70 pour faire face à la baisse de production de l'écrevisse locale. Résultat : cette espèce prédatrice très agressive l'a non seulement fait disparaître, mais elle s'est attaqué à d'autres poissons et amphibiens dont l'existence est aujourd'hui sérieusement menacée. En France, la population d'écrevisses de Louisiane est telle qu'en Gironde et dans les marais des bords de la Garonne, il y aurait deux ou trois tonnes de spécimens par hectare !
Le varroa
Il mesure 1,5 mm de long et à peine 2 mm de large, ressemble à un petit crabe aplati recouvert de soies avec des pattes très courtes. Le portrait-robot de cet acarien semblerait inoffensif si le "varroa destructor" n'était responsable de la mort de milliers d'abeilles chaque année. Ce minuscule parasite importé par mégarde d'Asie dans les années 50 a envahi l'Europe entière provoquant des pertes économiques importantes en apiculture. Car si l'abeille asiatique ne craint pas cet acarien, ses cousines françaises ne savent pas s’en défendre et meurent en quelques semaines. Le cycle de vie du varroa est en effet directement lié à la vie de la ruche. Transporté par des abeilles ou des faux-bourdons, la femelle pond ses œufs dans une cellule occupée par une larve d'abeille. Les larves se nourrissent alors de la nourriture apportée à la larve et, parvenues à l'âge adulte en 7 à 9 jours, elles s'attaquent à l'abeille.
L'ibis sacré
Echappés d'un parc animalier du Morbihan en 1994, des ibis sacrés ont peu à peu colonisé l’ensemble du littoral atlantique, de la Gironde au Finistère. Composée de quelques dizaines d'individus, la population d'ibis a rapidement augmenté provoquant de sérieuses menaces sur l'écosystème, notamment en raison de la prédation des ibis sur des espèces oiseaux protégées. Plusieurs cas d’attaque de colonie de sternes et de guifettes noires ont ainsi été relatés sur la côte atlantique, l'ibis n’hésitant pas à manger les œufs ou les jeunes en les chassant de leurs nids. A l'heure actuelle, la population d'ibis s’élève à environ 5 000 individus établis dans l’ouest de la France. Mais la côte méditerranéenne subit actuellement le même phénomène de colonisation, à partir d’un autre parc zoologique.
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La fin au prochain numéro …
11:00 Publié dans Blog & Lyonnaiseries | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
11 novembre 2009
Le Dormeur du Val
Le dormeur du val
Arthur Rimbaud (1854-1891)
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
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10 novembre 2009
Ces espèces qui nous menacent 1/3
Je vous propose une petite série de 3 épisodes sur quelques un de ces animaux et ces plantes qui, bien que nous les pensions inoffensifs, cachent bien leur jeu et s'avèrent être réellement nuisibles à notre environnement et donc à nous-mêmes.
Nota : article réalisé grace à des informations trouvées sur internet ...
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L’introduction malencontreuse de plantes et d’animaux exotiques est la première cause de disparition des espèces. La menace qui pèse sur notre patrimoine naturel, si nous n’y prenons pas garde, est réelle. Quels risques font courir à l'environnement des espèces invasives dites "allochtones", comme la perche soleil, la grenouille taureau, l'ibis sacré ou le ragondin ?
Le ragondin
Originaire d'Amérique du Sud, le ragondin est apparu en 1870 en France, importé pour le commerce de sa fourrure. Parfaitement adapté au climat tempéré et ne connaissant aucun prédateur, la population de ce rongeur herbivore a connu une croissance exponentielle, atteignant 400 000 individus aujourd'hui. Mais l'animal, qui peut mesurer 1 m pour 10 kg, cause de sérieuses nuisances. Le ragondin utilise en effet les berges des marais et des canaux pour construire son terrier, ce qui accélère leur érosion et diminue leur résistance aux inondations. L'appétit vorace du ragondin menace également les espèces végétales aquatiques. En France, le rongeur est inscrit sur la liste des animaux "nuisibles" et fait l'objet d'une lutte intensive dans les zones agricoles situées entre les Pays-Bas et la région parisienne.
La grenouille taureau
Originaire des Etats-Unis, la grenouille taureau porte bien son nom : les plus gros spécimens peuvent mesurer jusqu'à 30 cm et peser 1 kilo ! Dans l'Hexagone, la grenouille taureau a été introduite en 1968 en Gironde à partir de quelques couples ramenés par un voyageur revenant d'Amérique pour son étang privé. Elle s'est ensuite répandue en Dordogne, en Charente et dans les Landes. Sans prédateur passé l'âge adulte et avec un taux de reproduction élevé (une femelle peut pondre jusqu’à 25 000 œufs), la grenouille taureau représente une menace sérieuse pour l'écosystème. Non seulement l'animal est cannibale et s'attaque aux rainettes (dont la population a considérablement diminué), mais il est si vorace qu'il se nourrit de poules d'eau, de tortues et même d'oiseaux !
L'algue tueuse
Surnommé "algue tueuse", la "Caulerpa taxifolia" est une algue verte d'origine tropicale présente en Australie, en Amérique centrale et sur les côtes africaines. Echappée du musée océanographique de Monaco en 1984, cette algue s'est répandue en quelques années dans le bassin méditerranéen. Elle occupe actuellement plus de 8 000 ha de rivages en France, en Italie, en Croatie, en Espagne, aux Baléares et en Tunisie. Même si elle n'est pas toxique, la "Caulerpa taxifolia" est tellement envahissante qu'elle prend le pas sur les autres espèces de la flore marine. Elle menace notamment les herbiers de posidonie, des plantes qui forment le principal écosystème de la Méditerranée.
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La suite au prochain numéro …
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09 novembre 2009
Apprivoise-moi
Le Petit Prince - Antoine de Saint-Exupéry
Chapitre XXI
C’est alors qu’apparut le renard :
· Bonjour, dit le renard.
· Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se tourna mais ne vit rien.
· Je suis là, dit la voix, sous le pommier...
· Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli…
· Je suis un renard, dit le renard.
· Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
· Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
· Ah ! pardon, fit le petit prince.
Mais après réflexion, il ajouta :
· Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
· Tu n’es pas d’ici, dit le renard, que cherches-tu ?
· Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
· Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C’est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C’est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
· Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
· C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « Créer des liens… »
· Créer des liens ?
· Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…
· Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… je crois qu’elle m’a apprivoisé…
· C’est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses…
· Oh ! ce n’est pas sur la Terre, dit le petit prince.
Le renard parut très intrigué :
· Sur une autre planète ?
· Oui.
· Il y a des chasseurs sur cette planète-là ?
· Non.
· Ça, c’est intéressant ! Et des poules ?
· Non.
· Rien n’est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée :
· Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m’ennuie donc un peu. Mais si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste ! Mais tu a des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé…
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
· S’il te plaît… apprivoise-moi ! dit-il.
· Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
· On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
· Que faut-il faire ? dit le petit prince.
· Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près…
Le lendemain revint le petit prince.
· Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai ; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur… il faut des rites.
· Qu’est-ce qu’un rite ? dit le petit prince.
· C’est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu’à la vigne. Si les chasseurs dansaient n’importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n’aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche :
· Ah ! dit le renard… je pleurerai.
· C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…
· Bien sûr, dit le renard.
· Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
· Bien sûr, dit le renard.
· Alors tu n’y gagnes rien !
· J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta :
· Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d’un secret.
Le petit prince s’en fut revoir les roses.
· Vous n’êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais j’en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient bien gênées.
· Vous êtes belles mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai mise sous globe, Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c’est elle que j’ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose.
Et il revint vers le renard :
· Adieu, dit-il…
· Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
· L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
· C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
· C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir.
· Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…
· Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir.
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08 novembre 2009
Seigneur, Donne-moi de m'accueillir
Seigneur, donne-moi de m’accueillir
Saint-Augustin
Seigneur, donne-moi de m'accueillir
Comme tu m'accueilles,
De m'aimer comme tu m'aimes.
Délivre-moi de la perfection
Que je veux me donner,
Ouvre-moi à la sainteté
Que tu veux m'accorder.
Épargne-moi les remords de Juda,
Rentrant en lui-même pour n’en plus sortir,
Épouvanté et désespéré devant son péché.
Accorde-moi le repentir de Pierre,
Rencontrant le silence de ton regard
Plein de tendresse et de pitié.
Et si je dois pleurer,
Que ce ne soit pas sur moi-même
Mais sur ton amour offensé.
Seigneur,
Tu connais le désespoir qui ronge mon cœur.
Le dégoût de moi-même,
Je le projette sans cesse sur les autres !
Que ta tendresse me fasse exister
À mes propres yeux !
Je voudrais tellement déverrouiller la porte
De ma prison dont je serre moi-même la clef !
Donne-moi le courage de sortir de moi-même.
Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.
Dis-moi que je peux encore guérir,
Dans la lumière de ton regard et de ta parole.
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06 novembre 2009
Temps modernes ? (Séquence 2/2)
Suite et fin ...
Michel va aller jouer dans la forêt avec ses cousins après la classe :
en 1969 : Il montre son couteau à Jean avec lequel il pense se fabriquer un lance-pierre. Le directeur voit son couteau et lui demande où il l'a acheté pour aller s'en acheter un pareil.
en 2009 : On appelle la gendarmerie, on emmène Michel en préventive, l'école ferme, TF1 présente le cas aux informations en direct depuis la porte de l'école ...
Franck et Marc se disputent :
en 1969 : Ils se flanquent quelques coups de poing après la classe. Les autres les encouragent, Marc gagne. Ils se serrent la main et ils sont copains pour toute la vie.
en 2009 : Les parents portent plainte les uns contre les autres, le directeur est accusé d'incomptétences et l'école ferme. TF1 proclame la violence scolaire, France Soir en fait sa première page et écrit 5 colonnes sur l'affaire.
Eric casse le pare brise d'une voiture du quartier en jouant au foot :
en 1969 : Son père sort le ceinturon et lui fait comprendre la vie. Eric fera plus attention la prochaine fois, grandit normalement, fait des études, va à la fac et devient un excellent homme d'affaire.
en 2009 : La police arrête le père d'Eric pour maltraitance sur un mineur. Eric rejoint une bande de délinquants. Le psy arrive à convaincre sa sœur que son père abusait d'elle et le fait mettre en prison pour viol sur mineur.
Arrive le 24 octobre :
en 1969 : Il ne se passe rien enfin presque vous allez voir tante Micheline pour ses 76 ans.
en 2009 : C'est le jour du changement d'horaire : les gens souffrent d'insomnie et de dépression.
15:54 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | |
04 novembre 2009
Temps modernes ? (Séquence 1/2)
Comme dirait l'autre : On vit dans une époque vraiment formidable !
Séquence 2/2 bientôt ...
Faire les courses :
en 1969 : Tu vas chercher du lait chez le crémier avec ton bidon en alu, il te dit bonjour, tu prends du beurre fait avec du lait de vache coupé à la motte. Puis tu demandes une douzaine d'œufs qu'il sort d'un grand compotier en verre. Tu payes avec le sourire de la crémière et tu sors sous un grand soleil. Le tout a demandé 10 minutes.
en 2009 : Tu prends le caddie de merde dont une roue est coincée et qui le fait aller dans tous les sens sauf dans celui que tu veux, tu passes par la porte qui devrait tourner mais qui est arrêtée parce qu'un benêt l'a poussée, puis tu cherches le rayon crèmerie où tu te les gèles, pour choisir parmi 12 marques, le beurre qui devrait être fait à base de lait de la communauté. Et tu cherches la date limite. Pour le lait tu dois choisir avec entier, écrémé ou demi-écrémé, avec des vitamines, bio, allégé, très allégé, nourrissons, enfants, malades, ou mieux en promo avec la date dessus et la composition. Pour les œufs tu cherches la date de la ponte, les chiffres 0, 1, 2 ou 3 pour connaître si les poules sont en batterie, en plein air etc... le nom de la société et surtout tu vérifies qu'aucun œuf n'est fêlé ou cassé, et PAF tu te mets plein de jaune sur le pantalon. Tu fais la queue à la caisse puis la grosse dame devant a pris une promo qui n'a pas de code barre alors tu attends, et tu attends, puis toujours avec ce foutu caddie de merde tu sors pour chercher ton véhicule sous la pluie, tu ne le retrouves pas car tu as oublié le N° de l'allée. Enfin après avoir chargé la voiture, il faut reporter l'engin pourri où là, tu vas t'apercevoir qu'il est impossible de récupérer ton jeton, tu reviens à ta voiture sous la pluie qui a redoublé. Cela fait plus d'une heure que tu es parti et tu es trempé.
Faire un voyage en avion :
en 1969 : Tu arrives à l'aéroport, 20 minutes après tu es déjà assis à bord et tu voyages dans un avion d'Air France, on te donne à manger et t'invite à boire ce que tu veux, le tout servi par de belles hôtesses de l'air, et ton siège est tellement large qu'on peut s'asseoir à deux.
en 2009 : Tu entres dans l'avion après avoir passé plus d'une heure entre les enregistrements de bagages, les contrôles d'identité et ce en continuant de rattacher le ceinturon qu'à la douane ils t'ont fait retirer pour passer les portiques de contrôle. Tu t'assois sur ton siège, et si tu respires un peu trop fort tu mets un coup de coude à ton voisin, si tu as soif le steward t'apporte la carte et les prix sont ahurissants. Tu veux aller au wc, tu dois acheter ton jeton à l'hôtesse qui parle même pas français.
Discipline scolaire :
en 1969 : Tu fais une bêtise en classe. Le prof t'en colle deux. En arrivant chez toi, ton père t'en recolle deux autres !!
en 2009 : Tu fais une bêtise. Le prof te demande pardon. Ton père t'achète une moto et va casser la gueule au prof.
Dans la cour de récréation :
Jean tombe en jouant, se blesse au genou et pleure :
en 1969 : Sa maîtresse Jocelyne le rejoint, le prend dans ses bras pour le réconforter. En deux minutes Jean va beaucoup mieux et retourne jouer.
en 2009 : Jocelyne est accusée de perversion sur mineur et se retrouve au chômage, elle écopera de 3 ans de prison avec sursis. Jean va de thérapie en thérapie pendant 5 ans. Ses parents demandent des dommages et intérêts à l'école pour négligence et à la prof pour traumatisme émotionnel. Ils gagnent les deux procès. La prof, au chômage et endettée, se suicide en se jetant du haut d'un immeuble. Plus tard, Jean succombera à une overdose au fond d'un squat.
La fin des vacances :
en 1969 : Après avoir passé 15 jours de vacances avec femme et enfants dans un camping en Bretagne dans la caravane tractée par une 403 Peugeot, les vacances se terminent. Les enfants sont ravis ils se sont fait des petits copains sur la plages et vous avez rencontré un couple comme vous et vous envisagez de vous revoir bientôt. Le lendemain tu repars au boulot, frais et dispo avec plein de jolis souvenirs.
en 2009 : Après 2 semaines aux Seychelles obtenues à peu de frais grâce aux « bons vacances » du Comité d'entreprise, tu rentres fatigué et excédé par 4 heures d'attente à l'aéroport suivies de 12 heures de vol. Sans parler de la diarhée du 2ème jour ou de la saleté de certaines rues. Au boulot il te faut 1 semaine pour te remettre du décalage horaire.
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